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Dimanche
1er mai 2022 (page 821)
Voilà le reportage
photos de Michael et Romain. Merci à eux (Photo : Michael)
(Photo :
Michael)
(Photo :
Michael)
(Photo : Romain)
(Photo : Romain)
(Photo : Romain)
Nous n'oublions
pas notre ami Didier Benovici. Luconaute
et médecin généraliste, il est décédé il y à deux ans en attrapant la covid dans son cabinet médical. Ses patients venaient
parfois de loin pour le consulter.
Il n'avait que
quelques masques à sa disposition qu'il donnait à ses patients fragiles.
Les patients continuent d'affluer devant
la porte de Monsieur Benovici Didier, au 102
boulevard Sébastopol. Mais désormais, ils n'y trouvent plus que sa femme et
quatre de ses six enfants, désolés d'annoncer la triste nouvelle. Le cossu IIIe
arrondissement de Paris a perdu le lundi 2 mai l'un de ses docteurs les plus
dévoués.
Ce médecin officiait depuis près de
trente-cinq ans dans le même immeuble haussmannien. Et du haut de ses 68
ans, il n'envisageait pas encore de ranger son stéthoscope. Qu'il ait été
dans son cabinet ou dans son appartement familial au 2e étage, «il était
toujours disponible et le cœur sur la main», se souvient Aurélie,
l'une de ses filles. Ses patients venaient pour la plupart
du quartier mais aussi de toute la région parisienne, et y emmenaient
eux-mêmes leurs enfants. Beaucoup deviendront des amis, des proches. «Je
ne l'ai jamais entendu juger un seul de ses patients. Et c'est sans doute
ça qui fait, avant toute chose, un bon médecin» confie un autre enfant, Noémie.
Cette dernière sait de quoi elle parle, elle aussi a emprunté le chemin de la
médecine générale.
Entre deux consultations, Didier Benovici avait une autre passion, la confection
de bateaux ou de trains miniatures. Un de ses quatre petits-enfants avait
eu le privilège de jouer avec un de ses exemplaires au Parc du Luxembourg.
C'est dans ce lieu que ce grand-père retrouvait son cercle d'amis férus de
maquettes.
Très rapidement dépourvu de matériel de
protection, le docteur Benovici est tombé malade à la
fin du mois de mars. « On lui disait de mettre un masque, même s'il n'était pas
malade. Il nous répondait "Je vais tous les ours à la pharmacie mais ils
n'en ont pas" », déplorent ses filles.